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Damphousse : "Un règlement qui influencera les prochaines négos"
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Yvon Pedneault
Samedi 31 août 2002 - " Certainement que les dernières négociations entre les joueurs de baseball et les propriétaires exerceront une influence sur le hockey en général. Je ne connais pas tous les détails de la nouvelle convention collective mais il faut avant tout penser en fonction de notre produit, il faut plaire aux amateurs, leur donner un bon spectacle. Les amateurs ont eu leur mot à dire dans les dernières négociations et il faut les écouter car s'ils ne viennent plus à nos matchs, ce sera le bordel. "
Vincent Damphousse a suivi les négociations dans le monde du baseball avec un intérêt accru. Maintenant vice-président de l'Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey, il prend son rôle très au sérieux . Hier matin, il a longuement discuté avec Bob Goodenow afin de glaner le plus d'informations possible.
" Il faut réaliser que tout ce qui se passe dans les sports d'équipe en Amérique du nord a une influence sur le produit, explique-t-il. Dans les dernières négociations, je crois que les deux clans ont mis de l'eau dans leur vin et c'est la raison pour laquelle ils ont réussi à s'entendre. Il y a un élément qu'on ne doit surtout pas ignorer, la qualité du spectacle. "
Les amateurs, et Damphousse le reconnaît, ont joué un rôle de premier plan dans les négociations. Ils ont fait connaître leur mécontentement, ils n'ont pas choisi leurs mots pour passer leurs messages aux athlètes gâtés par le système actuel. Et les hockeyeurs n'échapperont pas eux non plus aux critiques de l'amateur. On veut que les athlètes soient bien conscients qu'ils vivent dans un monde qui ne répond pas toujours à la réalité.
Hier, c'est le baseball qui a posé un premier pas. Les propriétaires et les joueurs ont fait la paix, pour au moins quatre ans. Ils ont accepté de remettre à 2006 l'élimination de toute équipe, on pense ici aux Expos et aux Twins. Dans les cas des Expos, cela ne veut pas nécessairement dire qu'ils sont à Montréal pour quatre autres saisons, à moins que des investisseurs québécois ne se manifestent. Rien n'empêche le baseball majeur, propriétaire de la concession, de déménager les Expos dans une autre ville américaine.
Reste tout de même que les propriétaires ont gagné sur la taxe des riches et sur le partage des revenus. Ils se devaient de trouver un moyen pour atteindre la parité puisque 17 des 30 formations du baseball jouent pour une moyenne de .500 et moins. C'est ce qu'on appelle la parité George Steinbrenner. Les riches sont encore plus riches et les pauvres, allez au diable. Maintenant, Steinbrenner devra partager une partie de sa richesse.
Peut-on s'attendre à ce que le hockey cherche à régler ses problèmes avant la date limite du 15 septembre 2004. " Le problème, affirme Damphousse, c'est qu'on cherche à entamer des négociations mais on ne s'entend pas sur la base des pourparlers. Par conséquent, toute discussion est inutile. " Goodenow et Gary Bettman ont eu des rencontres préliminaires mais dès que la plafond salarial fut mentionné par le commissaire, Goodenow a tout de suite fait connaître ses couleurs. Les joueurs ne veulent pas de plafond salarial.
Le baseball vient cependant d'offrir une alternative. La taxe des riches. Un moyen à envisager d'autant plus que Bettman a déjà prévenu les propriétaires de ne pas faire de dépenses indécentes sur le marché des joueurs autonomes. Il se pourrait bien que le commissaire cherche à implanter un plafond pour la masse salariale comme le fait actuellement la NFL.
Les joueurs de hockey savent maintenant que les amateurs ont les nerfs à fleur de peau. Ce qui vient de se produire dans le baseball va se refléter sur tous les sports d'équipe. Les athlètes n'ont plus les mêmes pouvoirs parce que les amateurs ont décidé clairement de s'impliquer.
Avant le tournoi de golf
Selon une source bien informée, le Canadien tentera, semble-t-il, d'en venir à un accord avec José Théodore, lundi, alors qu'en principe, les deux clans doivent reprendre les discussions. Les joueurs du Canadien ont rendez-vous au club de golf Laval-sur-le-lac dans le cadre du tournoi annuel de l'équipe et, par conséquent, ce serait une intéressante nouvelle à annoncer si jamais une entente intervenait lundi.
Le clan Théodore convoite un contrat de deux ans totalisant $12 millions, mais d'un autre côté, il s'agit d'une négociation, donc, il se pourrait que Meehan fasse certaines concessions relativement à l'aspect monétaire.
Le Canadien, de son côté, comme je le mentionnais hier, avait proposé deux offres, c'est-à-dire un contrat de deux ans totalisant $9 millions et un contrat de quatre ans totalisant $17 millions.
Contrat ou pas, Théodore sera au tertre de départ, mardi
Messier : l'impasse
Mark Messier désire un contrat de $6 millions avec paiements différés.
Glen Sather lui offre une entente de deux ans à raison de $2.5 à $3 millions par saison.
Oups
Pourquoi $6 millions pour un patineur de 41 ans, ralenti par les blessures au cours des dernières années, alors que Igor Larionov touchera moins de $2 millions avec les Red Wings de Detroit? Messier joue sur d'autres comparaisons, il retient deux noms : Ron Francis et Chris Chelios. Francis a obtenu une entente de $5 millions des Hurricanes de la Caroline, et Chelios s'est vu récompenser par les Red Wings avec un contrat de $11 millions pour deux ans.
On peut faire dire n'importe quoi aux chiffres. Mais, on ne peut modifier les performances de la dernière saison. Francis a permis aux Hurricanes d'atteindre la finale de la coupe Stanley. Chelios a été l'un des artisans de la victoire des Red Wings en plus d'être candidat au trophée Norris. Messier, pendant ce temps-là, subissait une intervention chirurgicale à une épaule.
Dans le jeu des comparaisons, on pourrait aussi citer le nom de Doug Gilmour. Un vétéran que l'on disait à la croisée des chemins et qui disputera une autre saison avec le Canadien pour un salaire de $2.5 millions.
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